Une étude montre que les rayons UV des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation inactivent les virus.

Écrit par Susha Cheriyedath, M.Sc.
Paru dans News Medical Life Sciences 
le 20 octobre 2021

Les aérosols peuvent transmettre des virus respiratoires. Par exemple, des études ont montré que le nouveau coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), qui cause la maladie COVID-19, peut se propager par voie aérienne, en particulier dans les environnements intérieurs mal ventilés. Les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) jouent un rôle important dans la réduction de la transmission des virus par voie aérienne.
 

Efficacité de l'exposition aux UV pour réduire la transmission virale

Récemment, des chercheurs canadiens ont effectué une revue systématique de la littérature portant sur l'efficacité de diverses caractéristiques des conceptions de CVC pour réduire la transmission virale et ont rapporté les résultats pour le rayonnement ultraviolet (UV).

Les chercheurs ont suivi les normes internationales relatives aux examens systématiques, effectué une recherche exhaustive et recueilli les résultats de 32 études pertinentes publiées entre 1936 et 2020. Cette étude est publiée sur le serveur de préimpression medRxiv*.

*Avis important : medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et qui, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/le comportement en matière de santé ou être traités comme des informations établies.

Étude : L'impact des caractéristiques de conception du chauffage, de la ventilation et de la climatisation sur la transmission des virus, y compris le nouveau coronavirus de 2019 : un examen systématique du rayonnement ultraviolet.

Augmentation de la dose d'UV

Les résultats de l'étude ont montré que les virus et les bactériophages sont inactivés par le rayonnement UV. Une augmentation de la dose d'UV est corrélée à une diminution de la fraction de survie des bactériophages et des virus. De même, une augmentation de l'humidité relative était associée à une diminution de la sensibilité aux rayons UV.

On a constaté que la dose d'UV et la fraction de survie correspondante étaient affectées par les changements d'air par heure, le schéma de circulation de l'air et l'emplacement du dispositif UV. Le rayonnement UV était lié à une diminution de la transmission dans les études animales et humaines.

Sensibilité aux rayons UV (Z) et humidité relative (HR) Chaque couleur représente une étude. Les plages d'humidité relative indiquées sont des valeurs moyennes d'humidité relative. Cutler et al33 ont signalé que la susceptibilité (Z) était significativement plus faible à ≥80% d'humidité relative (indiquée à 80% d'humidité relative) par rapport à 25%-79% d'humidité relative (indiquée à 52% d'humidité relative). Walker et Ko10 ont calculé la susceptibilité à partir d'une dose unique et de la fraction de survie correspondante, plutôt que la dose-réponse de la dose d'UV et de la fraction de survie. Lin et al35 ont calculé la susceptibilité à partir d'une dose unique et de la fraction de survie correspondante pour la " décroissance rapide " et à partir de la dose-réponse de la dose d'UV et de la fraction de survie pour la " décroissance lente ".
 

Implications pratiques 

Alors que l'irradiation germicide ultraviolette (UVGI) dans les conduits se concentre sur la transmission des virus dans l'ensemble du système CVC d'un bâtiment, l'UVGI dans les chambres supérieures traite de la transmission des virus dans une seule pièce de ce bâtiment.

La relation entre la dose d'UV et la fraction de survie d'un virus détermine la susceptibilité du virus, qui peut être affectée par l'humidité relative.

Des études de modélisation ont montré que la mise en œuvre pratique de l'UVGI dans les systèmes CVC doit tenir compte des schémas de circulation de l'air, de l'emplacement du dispositif UV et des changements d'air par heure.

"Les facteurs externes tels que la ventilation et l'humidité relative jouent également un rôle important dans l'efficacité des UV".

Les nombreuses preuves scientifiques issues de cette étude analysant l'impact du rayonnement UV sur la transmission des virus peuvent guider la mise en œuvre de systèmes visant à atténuer la transmission par voie aérienne et identifier les priorités des futurs travaux de recherche. Les futures études sur le terrain des systèmes UVGI pourraient se concentrer sur les lacunes des recherches existantes et offrir des informations importantes sur les performances des systèmes dans des situations réelles.

Inactivation par les UV

L'inactivation des virus aéroportés par les UV est régulée par la dose d'UV. La dose d'UV requise varie en fonction du type de virus, des structures de capside et des mécanismes de réparation de la cellule hôte. Par exemple, des études ont montré que les virus à ARNdb et à ADNdb ont besoin de deux fois la dose requise pour leurs homologues à simple brin pour une inactivation de 90%.

D'autres études ont montré que l'adénovirus était plus résistant à l'inactivation que le SRAS. Cette résistance à l'inactivation est due à la nature double brin de son génome ADN et à la capacité du virus à se protéger des rayons UV à l'aide de petites protéines présentes avec d'autres particules virales.

"Les études expérimentales sur le rayonnement UV ont systématiquement démontré une forte sensibilité des virus (ou des agents simulants) avec une dose suffisante d'UV."

Dans l'ensemble, ce travail offre une revue complète de la littérature scientifique existante examinant l'efficacité du rayonnement UV et la transmission et la survie du virus. Aucune information sur la sensibilité aux UV du SRAS-CoV-2 aérosolisé n'a encore été rapportée. Toutefois, certaines études examinent l'effet du rayonnement UV en dehors du laboratoire ou de milieux simulés. Selon les auteurs, les futures études de terrain sur la mise en œuvre réelle de l'UVGI doivent prendre en compte les différents facteurs dans les espaces intérieurs ventilés, notamment le schéma de circulation de l'air, l'humidité, les changements d'air par heure et l'emplacement du dispositif UV, qui peuvent affecter l'efficacité des UV.

"Des recherches sont nécessaires pour fournir des preuves de l'effet du rayonnement UV le long de la chaîne de transmission dans des contextes non simulés de la "vie réelle".

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